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 Kitsune Le Renard dans la Mythologie Japonaise

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willou
Floodeur d'Argent
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willou


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MessageSujet: Kitsune Le Renard dans la Mythologie Japonaise   Kitsune Le Renard dans la Mythologie Japonaise Icon_minitimeDim 4 Nov - 13:41

Kitsune Le Renard dans la Mythologie Japonaise Renard




Le Kitsune, qui signifie esprit-renard, est un être magique,
capable de prendre des apparences différentes :
il apparait sous la forme d'un renard,
ou sous celle d'un humain (généralement une jeune fille).
Il n'est ni particulièrement bon ni particulièrement mauvais,
mais il peut parfois se méler de la vie des hommes,
soit pour leur jouer des tours, soit pour leur venir en aide.

Voici quelques textes où apparaissent un kitsune.



Le Renard Reconnaissant


il y avait autrefois un grand-père et une grand-mère qui vivaient dans une pauvre masure.
Toute sa vie, le grand-père avait travaillé dur,
sans un jour ni une heure de repos.
Néanmoins, il n'avait pu que se nourrir, lui et sa femme,
sans pouvoir mettre le moindre sou de coté.
Il allait tous les jours dans la forêt ramasser des fagots
pour les revendre au marché du village le lendemain matin.


Cependant il n'arrivait jamais à rapporter chez lui
les quelques pièces de cuivre qu'il gagnait.
Il y avait toujours quelque chose d'indispensable à acheter,
du sel, un vêtement, ou le loyer de la petite maison à payer.
Souvent, il était obligé d'emprunter pour payer ce loyer.
Ensuite, il mettait si longtemps pour rembourser
que lui et sa femme devaient se priver un bon moment.



Maintenant ses forces commençaient à décliner et certains jours,
il ne rapportait plus de bois.
Certes, le grand-père était respecté dans toute la contrée,
il n'avait jamais fait de mal à quiconque.
La grand-mère avait travaillé tout autant que lui.
Elle était courageuse et ordonnée,
sa maison était tenue de façon impeccable.
Son seul défaut était d'avoir une langue un peu active,
la vie lui ayant appris à ne pas se laisser faire.


Un soir, le grand-père et la grand-mère étaient encore
plus inquiets que de coutume.
Qu'allaient-ils devenir sur leurs vieux jours, sans un sou de coté? Comment vivraient-ils lorsqu'il ne pourrait plus aller couper du bois?
Qui s'occuperait d'eux?
Comment faire pour économiser quelques sous?

Ce soir-là, ils se couchèrent vraiment tourmentés.


Le lendemain matin, le grand-père partit vendre ses fagots au marché.
A son retour, contre toute attente, une fois
qu'il eut remboursé ses dettes et fait ses achats,
il avait encore en poche quelques piécettes de cuivre.
Pour la première fois, il allait en rapporter à la grand-mère qui les mettrait, pour les vieux jours, au fond du grand coffre.
Il pensait à tout cela en cheminant, le pas plus alerte que d'habitude. Alors qu'il s'apprêtait à traverser la rivière,
il entendit des cris plaintifs et des gémissements.
Il vit des enfants qui s'amusaient avec un renard
qu'ils venaient de capturer.
Ils le martyrisaient, lui tiraient la queue
et le piquaient avec une aiguille.
Le renard étaient très mal en point.
Toute la tristesse du monde se lisait dans ses yeux.
Le grand-père en eut pitié.


- Pourquoi torturez-vous cet animal qui ne vous a rien fait? Voulez-vous le relacher!
Les enfants se moquèrent du vieux qui ne les effrayait pas.
- Mêle-toi de ce qui te regarde, lui répondirent-ils.
Ce renard, c'est nous qui l'avons capturé.
Il est à nous et nous pouvons en faire ce que nous voulons.
Si tu as tant pitié de lui, tu n'as qu'a l'acheter!


Le grand-père avait les pièces dans sa poche,
celles qu'il comptait rapporter à la grand-mère pour leurs vieux jours.
Son regard rencontra les yeux du renard.
Il y vit une grande détresse.
Celui-ci était si faible que le grand-père f
ut obligé de le prendre dans ses bras.
Il l'emporta loin dans la forêt.


- Surtout, ne reviens jamais vers le village,
lui recommanda-t-il.
C'est le domaine des hommes, qui ne vaut rien pour toi.
Reste en forêt, c'est là chez toi!


Le renard lui jeta un regard plein de reconnaissance
et s'en retourna avec peine dans son terrier.
Ce ne fut pas facile pour le viel homme,
de retour chez lui, d'expliquer à la grand-mère
qu'il avait réussi à garder quelques pièces de cuivre
et qu'ils les avait utilisées ensuite pour sauver un renard.

Le temps passait. La grand-mère
oublia finalement cette histoire quand un jour elle trouva dans la cour... un renard.
Tout lui revint en mémoire.


- A cause d'un renard nous avons perdu le seul argent que nous ayons jamais possédé.
Et maintenant ce renard vient me narguer!
Va-t-en, sale bête!


La grand-mère chercha un bâton pour chasser le renard.
Le grand-père, alerté par ses hurlements, apparut dans la cour.
Le renard, sans s'inquiéter des cris de la grand-mère, se mit à parler :


- Je viens vous remercier de m'avoir sauvé la vie.
Je viens tardivement car j'ai mis un moment à guérir
de mes blessures dans mon terrier.
Durant ma maladie, j'ai réfléchi au moyen
de faire quelque chose pour vous.
Il existe dans le pays un vieux moine
qui collectionne les objets anciens, comme les bouilloires et les cuivres. C'est un passionné qui a passé sa vie à en rechercher.
Je vais me transformer en bouilloire ancienne.
Vous me porterez au moine et il vous en donnera une belle somme.
Vous n'aurez ensuite plus aucun soucis pour vos vieux jours.


- Tu n'as pas à nous remercier, dit le grand-père.
C'est une vieille histoire. Retourne dans ta forêt.
Si tu te fais prendre encore ici par les enfants,
je ne pourrai rien pour toi, car nous n'avons pas la moindre pièce de monnaie.


Le renard ne l'écouta pas.
Il se mit en rond, la queue contre les jambes et tourna trois fois sur lui-même.
Les deux vieux virent avec stupeur, devant eux,
une superbe bouilloire ancienne en bronze, toute étincelante!
Le couvercle avait la forme d'une tête de renard et le bec celle de son museau allongé.
Le grand-père aurait bien voulu ne pas se mêler de cette affaire, mais la grand-mère le serina :

- Ce renard est malin, il veut nous aider.
Pourquoi ne pas en profiter. Sinon, que ferons-nous de cette bouilloire.
Va donc la porter au moine!
- Mais il me demandera d'où elle vient... Il sait que nous n'avons jamais eu les moyens d'avoir une telle merveille.
Qu'est-ce que je lui répondrai?
- Tu n'auras qu'à lui dire que nous avons trouvé la bouilloire il y a plusieurs années.
Nous l'avons gardée en attendant que quelqu'un la réclame.
Personne n'est venu, alors nous venons lui proposer.

Le vieil homme ne pouvait plus discuter et il voulait éviter une dispute.
Il enveloppa la bouilloire dans un papier de soie et partit chez le moine. Arrivé dans sa hutte, il posa la bouilloire sur la table et,
dès que le papier fut enlevé, le moine fut ébloui.

- Quelle splendeur! Du bronze ancien le plus pur!
s'exclama-t-il en tapotant dessus.
Je n'ai jamais vu une pièce aussi belle. D'où la tiens-tu?

Le grand-père répondit ce qu'avait suggéré la grand-mère.

- Tu as bien fait de me l'apporter.

Le moine prit sept pièces d'or et les donna au vieil homme.
Lui, qui n'avait jamais vu une seule pièce d'or,
il s'en retourna tout joyeux chez lui.
Fini le besoin!

Pendant ce temps, le moine appela ses disciples et leur confia la bouilloire pour la laver à la rivière.
- Je veux savoir quel goût a le thé dans une aussi belle bouilloire, dit-il.

Les disciples la portèrent à la riviere et la frottèrent si fort avec du sable que leurs mains en rougirent.
Mais curieusement, pendant qu'ils frottaient, la bouilloire semblait émettre des gémissements...
Ils la rincèrent et l'essuyèrent doucement avec un linge et entendirent alors comme des petits rires. Ils rapportèrent la bouilloire au moine.

- Cette bouilloire est bizarre, dirent-ils au moine.
Quand nous l'avons frottée avec du sable, elle poussait des gémissements, et quand nous l'avons essuyée, elle semblait rire!

- Ce n'est pas étonnant, répondit le moine.
Ces bronzes très anciens émettent des sons très curieux lorsqu'on les touchent.
Préparez donc le charbon de bois, remplissez la bouilloire et mettez-la sur le feu pour le thé.

Le feu rougit, l'eau frissona. La bouilloire commença à s'agiter, à tressauter, puis elle bondit en grognant sous la forme d'un renard qui prit la fuite comme il put sur ses pattes brûlées.
Le moine envoya chercher le grand-père, lui expliqua comment la bouilloire avait disparu et exigea la restitution de son argent.

- Elle doit être ensorcelée, dit le grand-père très embarrassé.
Ce n'était pas une véritable bouilloire.
- Mon argent, lui, était véritable! rétorqua le moine.
Rends-le moi!

Le vieil homme fut bien obligé de rendre les sept pièces d'or.
Il rentra chez lui, la mort dans l'âme, regrettant amèrement cette aventure, ces allées et venues inutiles, sans compter la honte.

Quelques jours plus tard, le renard apparut de nouveau dans la cour du grand-père.

- Je n'ai pas pu tenir sur le feu, expliqua-t-il.
Déjà, j'ai cru mourir tant ils me faisaient mal en me frottant avec du sable.
Après ils m'ont chatouillé en m'essuyant. Enfin, sur le feu, c'était trop! Mes pattes commençaient à brûler.
Aujourd'hui elles sont guéries et j'ai réfléchi à un moyen de vous procurer de l'argent jusqu'à la fin de vos jours.
Je vais cette fois me transformer en un beau cheval que tu iras vendre au marché de la ville.
Personne n'aura l'idée de frotter un tel animal avec du sable et ensuite de le faire cuire.

Sans attendre la réponse, le renard se coucha en rond, enroula sa queue autour de ses jambes, fit trois tours sur lui-même.
Devant le grand-père et la grand-mère stupéfaits, apparut un superbe cheval à la crinière d'or, piaffant, caracolant, prêt à partir.


Le grand-père n'avait pas envie de recommencer une nouvelle aventure. Mais la grand-mère insistait :
- Nous ne pouvons garder ce cheval. Qu'allons-nous en faire?
Tu ne vas pas aller en forêt à cheval!
Et comment allons-nous le nourrir? Il faut le vendre, le renard a raison.
Va au marché!


Le grand-père s'exécuta. Il mit la bride au cheval et partit pour la ville.
En chemin, les gens s'arrêtaient pour admirer une belle bête.
Assurément celui qui l'achèterait ferait une belle affaire.
Arrivé au marché, à peine le grand-père eut-il accroché le cheval
que le plus riche marchand de la ville s'exclama sur la beauté de l'animal. Craignant que quelqu'un d'autre ne l'achetât avant lui, il en offrit tout de suite douze pièces d'or au grand-père.

- Tu tombes bien, dit-il. Demain j'ai besoin d'un cheval supplémentaire pour porter mes marchandises au marché.

Le grand-père rentra chez lui,
heureux comme jamais avec ses douzes pièces d'or.
Pendant ce temps, le cheval fut emmené par les valets du marchand, attaché avec les autres à l'écurie, nourri d'avoine et abreuvé d'eau pure.

Le renard se félicitait de son idée.
Le lendemain les valets sortirent les chevaux et les chargérent de sacs de grains et de sel.
De sa fenêtre, le marchand cria aux valets de charger le nouveau cheval et de lui mettre même double charge, car il était robuste.
Le renard était catastrophé.
Comment allait-il résister sous une charge aussi énorme,
lui qui n'était en réalité qu'un petit animal?
Il fit appel à toutes les ressources de sa magie et c'est tremblant, trébuchant qu'il partit avec les autres chevaux.
Sur la route, il n'y tint plus, il s'effondra sur place!
Les valets furent étonnés de voir un cheval à l'allure si puissante qui ne pouvait rien porter.
ils tinrent conseil et finalement répartirent les sacs sur les autres chevaux et l'abandonnèrent sur le bord du chemin.
Après un long moment, il revint à la vie et ce fut sous sa forme de renard qu'il se traînat péniblement vers son terrier.

Rétabli, le renard retourna chez le grand-père.
Cette fois il fut acceuilli à bras ouverts.
L'argent du marchand avait sauvé les deux vieux du besoin.

Le renard leur raconta sa mésaventure :
- Je ne suis qu'un faible animal.
Je n'ai pas la force d'un cheval, et une fois encore, je n'ai pas pu tenir jusqu'au bout.
Mais j'ai réfléchi au moyen de vous sauver du besoin jusqu'à la fin de vos jours.


Sans attendre, le renard se coucha en rond, enroula sa queue autour des pattes, fit trois tours sur lui-même et une splendide jeune fille se présenta devant les deux vieux.

Elle continua la conversation interrompue du renard :
- Je serais votre petite fille et je resterai avec vous durant vos vieux jours. Avec l'argent du cheval, achetez-moi trois kimonos de soie, un blanc, un couleur pêche avec des éventails, et un violet avec des chrysanthèmes blancs.
Achetez-moi aussi de quoi me farder,
une ceinture de brocart et des épingles à cheveux. J
'irai en ville, je me présenterai comme votre petite fille,
je chanterai et je danserai,
et tout l'argent que je gagnerai sera pour vous.

Le grand-père restait muet d'étonnement et d'emotion.
Quand à la grand-mère, elle n'avait pas perdu sa faculté de parler :
- Une telle belle fille doit être bien habillée et fardée.
Va au marché et achète tout ce qu'elle demande.

Le grand-père fit le nécessaire.
La jeune fille chanta et dansa sur la place du marché.
Elle devint très vite connue et tout le monde l'aimait.
On venait la voir et l'ecouter de très loin.
Les riches familles l'invitaient lors de fétes.
Le renard appréciait cette nouvelle vie.
Il connaissait tout le monde, apprenait toutes les nouvelles.
Et il mettait de coté toutes les pièces de cuivre qu'il récoltait.
Mais un jour, il en eut assez de cette vie agitée.
Le calme de sa forêt lui manquait.
Il rassembla toute sa monnaie et ses affaires, et il retourna chez les deux vieux.
Quelle joie ils avaient de le revoir avec tous les cadeaux et l'argent qu'il leur apportait.
Ils étaient à l'abri jusquà la fin de leurs jours et insistèrent pour que le renard restât vivre avec eux.
- Merci, dit le renard, j'en ai assez des hommes.
Je veux retourner dans ma forêt.

Il retrouva son terrier. Cependant il revenait parfois rendre visite aux deux vieux. Il s'asseyaient tous les trois dans la cour et parlaient de ce qu'ils avaient vécu. Puis un jour le renard ne revint plus.
Il était mort : les renards vivent moins longtemps que les hommes.
Le grand-père et la grand-mère édifièrent
lors un petit monument dans la forêt à la mémoire du renard reconnaissant.






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MessageSujet: Re: Kitsune Le Renard dans la Mythologie Japonaise   Kitsune Le Renard dans la Mythologie Japonaise Icon_minitimeVen 16 Nov - 20:32

Jolie cette histoire Very Happy
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djrichardo
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Masculin Nombre de messages : 187
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MessageSujet: Re: Kitsune Le Renard dans la Mythologie Japonaise   Kitsune Le Renard dans la Mythologie Japonaise Icon_minitimeVen 16 Nov - 21:19

Very Happy
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Unikkatil
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MessageSujet: Re: Kitsune Le Renard dans la Mythologie Japonaise   Kitsune Le Renard dans la Mythologie Japonaise Icon_minitimeVen 16 Nov - 23:33

j'ai lu que le début dsl j'avais pas envi de passer 1h dessus xD
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